Transcription du podcast d’Aideor (sur mon parcours)

Fin février 2023, j’ai eu le plaisir d’être invitée sur le podcast de mon amie Eugénie, télé-orthopédagogue et fondatrice d’Aideor. Voici la transcription de ce podcast.

Eugénie : Bienvenue sur les réussites scolaires, animé par l’équipe d’orthopédagogie Globe Trotteur, Aideor, qui intervient partout dans le monde auprès des élèves francophones.

Dans ce podcast, nous voulons mettre en valeur les parcours scolaires atypiques pour mieux comprendre le vécu des élèves et de leur famille, puis surtout, de montrer sous un jour positif que, même avec des difficultés ou des troubles de l’apprentissage, c’est possible de réussir.

Je m’appelle Eugénie Pettigrew Leydier, je suis franco-canadienne et maman, orthopédagogue, formée à l’université au Québec, à l’enseignement en adaptation scolaire et sociale, et depuis 2012, je travaille avec des élèves francophones à l’étranger. Plus précisément, depuis 2018, en télé-orthopédagogie avec Aideor.

Nous faisons voyager les pratiques d’enseignement et d’apprentissage efficaces pour permettre de mieux comprendre tous les élèves et de les aider à atteindre leur plein potentiel.

Bonjour Aurélie !

Aurélie : Bonjour Eugénie, merci pour l’invitation !

Eugénie : ça me fait plaisir, merci à toi de venir parler de ton parcours aujourd’hui. Aurélie, tout d’abord, avant de commencer, peux-tu déjà nous dire où est-ce que tu habites ?

Aurélie : Alors moi, j’habite à Orléans, en France, dans la Région Centre-Val-de-Loire.

Eugénie : Est-ce que tu es d’origine de là ?

Aurélie : Oui, je suis originaire de la Région Centre-Val-de-Loire, là où il y a plein de beaux châteaux de la Loire.

Eugénie : Les châteaux de la Loire, je les ai visité, effectivement c’est une très très belle région.

Aurélie, aujourd’hui tu passes dans notre podcast pour parler de ton parcours scolaire, peux-tu déjà nous dire, en ce moment ce que tu fais ?

Aurélie : Alors, en ce moment je suis conférencière sur le sujet des troubles DYS, puisque j’en suis atteint, de 7 troubles DYS, puis d’un TDAH aussi. Donc je fais des ateliers dans la peau d’un DYS, je fais des conférences autour des troubles DYS, dans le monde du travail, ça peut être aussi des formations puisque je suis également organisme de formation depuis novembre 2021 et puis voilà, je fais aussi des audits d’accessibilité DYS pour certains projet.

ça peut être des applications, des sites internet, ça peut être aussi pour des parcours dans un château par exemple. On parlait tout à l’heure des châteaux de la Loire, ce sont des châteaux que je connais très bien, mais qui manque encore d’accessibilité pour les DYS, notamment, voilà.

Eugénie : Une profession vraiment importante, effectivement. Quand on parle d’inclusion, alors c’est l’inclusion scolaire mais c’est de l’inclusion, après qui continue, effectivement donc ce n’est pas seulement dans nos classes. C’est nos élèves qui ont des difficultés des fois à lire, effectivement quand on va au musée, c’est tellement d’informations… C’est vrai que c’est vraiment un atout de t’avoir dans leur équipe.

Veux-tu justement nous parler déjà de tes forces, Aurélie ?

Aurélie : Alors moi j’ai créé mon entreprise 6foisdys en août 2018, à la suite d’un constat, personnel et professionnel, pour le coup… Puisqu’effectivement, j’ai eu un seul emploi avant de créer mon entreprise. Et en fait ce qu’il s’est passé c’est qu’à chaque fois, on me disait : « désolé madame, vous avez les compétences mais vous êtes trop lente » ou « ah désolée, on ne vous prend pas parce qu’on ne connait pas les DYS ».

Du coup, je me suis dit, il y a ce côté-là, effectivement à développer parce que effectivement, le point commun entre ces entreprises, c’était qu’elles ne connaissaient pas les DYS. Finalement ce handicap était considéré comme tabou en entreprise, alors qu’en fait ça peut être une super force, en fait.

Et moi j’en ai fait une force ! Alors, ce n’est pas venu tout de suite, en claquant des doigts, parce qu’il faut aussi un temps d’acceptation du handicap et après on se rend compte des forces, quand on nous met sur des projets où on est à l’aise, où on se rend compte qu’on est capable de faire des choses que d’autres ne seront pas capables de faire (ou peut-être autrement).

Donc je dirais que moi, mes propres forces ce sont : la persévérance, la résilience et le courage, parce qu’il en faut du courage pour vivre dans ce monde aussi peu adapté à nous. Et donc du coup, on trouve des stratégies, finalement, au fil du temps et on arrive à s’en sortir malgré tout et parfois même, haut la main.

Eugénie : Tout à fait, effectivement ! Et beaucoup de persévérance, parce que parfois est amené à frapper plusieurs murs, on vie ces échecs et on se redresse, on recommence, donc garder la tête haute, comme on dit.

Comment ça s’est passé, justement, tu as été diagnostiquée à quel âge, par exemple, tu as eu des diagnostics ?

Aurélie : Moi en fait, j’ai été diagnostiquée à l’âge de 10 ans, mais avant, il y a évidemment eu, tout un parcours du combattant. Puisqu’effectivement c’est à partir de l’âge de 5 ans, 5 ans et demi, qu’on a alerté mes parents qu’il y avait un petit soucis de retard, dans tout ce qui est graphisme, psychomoteur, dans tout ce qui était autonomie, aussi…

Il y avait vraiment, un fossé entre moi et les autres, mais à contrario, c’était assez bizarre parce que j’avais quand même des facilités, plutôt à l’oral alors qu’à l’écrit, c’était le bordel. Et la lecture, c’était trop problématique, l’orientation dans l’espace, pareil, le sport, tout ça…

En grande section de maternelle, ma maîtresse a dit à mes parents d’aller voir le CMPP de Tours, donc Centre Médico-Psycho-Pédagogique, et donc, suite à ces examens, on a dit à ma mère : « il faudrait que vous métiez votre fille en école spécialisée ». Mes parents ont refusé parce qu’ils connaissaient la situation d’un de mes cousins qui était en situation de handicap et qui lui, avait fait une fugue donc les conditions dans lesquelles il était, n’étaient pas terribles.

Finalement, j’ai quand même eu, par exemple, 10 séances de psychomotricité (maintenant que j’ai pris un peu de recul, j’ai compris le sens de ces séances). En fait, c’est que ça me permettait, comme ça, d’avoir un peu plus conscience de mon corps dans l’espace. Parce qu’effectivement, je tombais souvent, je me cognais souvent, enfin voilà c’est les choses classiques d’un dyspraxique, finalement. J’avais aussi quelques difficultés de compréhension à l’oral… Donc c’est vraiment les 2 premiers DYS pour lesquels on a eu des premiers indices vers l’âge de 5 ans.

Et après, vient le CP et son lot de problématiques : la lecture, l’écriture, les mathématiques, le sport, où là on demande d’être encore plus rigoureux et il y a aussi un esprit de compétition qui s’installe. D’ailleurs, pour la petite anecdote, j’ai eu malheureusement, une humiliation de la part de ma maîtresse en CP, sur mon écriture, c’était « Aurélie tu as une écriture de cochon » et elle m’a humilié devant toute la classe.

Je ne sais pas si les auditeurs qui nous écoutent on déjà eu ce concept, mais ma maîtresse, elle donnait des bons points à chaque bonne réponse… bah moi j’étais une à avoir le moins de bons points dans la classe. Parce qu’évidemment qu’en ayant plein de difficultés, j’ai eu, allez, une image, grand max alors que les autres avaient plein d’images et certains avaient des posters. Ce n’est pas valorisant du tout, c’est humiliant…

Et puis j’ai vécu aussi du harcèlement scolaire dans la cour, de la part des autres camarades de classes, des grands, coups de pieds, croches-pieds, tentatives d’étouffement, d’étranglement, plein de choses comme ça qui ont fait qu’en fait, je n’ai pas commencé ma scolarité si bien que ça finalement.

En maternelle ça allait à peu près, mais alors c’est à partir du CP que ça a commencé à dégringoler niveau sociabilisation. Après j’ai eu la chance quand même d’être avec ma meilleure amie dans la cour, jusqu’à la fin du CE2, et là en CM1 ça a été la goutte d’eau qui a fait débordé le vase…

J’avais toujours autant de difficultés dans les matières basiques, les fondamentaux, et on a commencé à se poser des questions avec mes parents « ok, bah qu’est-ce qu’il se passe ? », quoi. Et donc, on a cherché et on a trouvé que c’était des troubles DYS par une phoniatre qui m’a diagnostiquée à l’âge de 10 ans. Et à partir de là, il y a tout un procésus qui s’est installé par la suite.

Eugénie : Des aménagements probablement…

Aurélie : C’est ça ! A partir de la 5ème. D’ailleurs, on fêtait les 18 ans de la loi du 11 février 2005, et c’est vrai que cette loi, c’est elle qui m’a permis d’avoir des aménagements. En fait, si je puis dire, je suis une des premières à avoir a avoir bénéficié de la reconnaissance de la MDPH, en tant que DYS, dans l’Indre-et-Loire. J’ai un peu aussi essuyé les plâtres si je puis dire, et c’est vrai que, moi j’aimerais faire passer aussi un message aux parents qui nous écoutent. Il y a beaucoup de parents qui me disent aujourd’hui, ça ne bouge pas assez… Prends du recul et tu verras ce qui s’est passé avant. Moi je n’ai jamais eu d’AVS alors que j’en aurait eu besoin, bon maintenant ça s’appelle les AESHs mais voilà, à l’époque, les AVS n’existaient pas. Aujourd’hui, on a des AVS, des aménagements, très peu de personnes en avait, maintenant, il y en a beaucoup qui en ont. Les troubles des apprentissages commencent à être de plus en plus connus, on forme de plus en plus les enseignants, les professeurs, plein de gens… Malgré tout, en 18 ans, on a quand même réussi à avancer même si c’est vrai que, de faire changer les mentalités, c’est lent, forcément.

Donc, vraiment, si j’avais un message à faire passer aux parents, c’est vraiment ça, c’est que : « Ne vous inquiétez pas, ça avance. Certes, ça avance lentement, mais au moins, on a fait beaucoup de progrès malgré tout, en 18 ans. Et on va continuer ensemble et c’est vraiment pour ça que j’ai créé 6foisdys. Je parlais tout à l’heure des entreprises, mais c’est aussi valable pour les enseignants et professeurs, je forme aussi, je sensibilise aussi les enseignants et professeurs.

Eugénie : De repérer déjà les premiers signes, tout à fait, là des indicateurs, en tant qu’enseignant quand on observe notre groupe classe, on peut repérer effectivement, les forces de chacun et puis de voir aussi les traits spécifiques de certaines difficultés, de certains troubles des apprentissages, tout à fait.

Dans tes apprentissages, Aurélie, malgré qu’il y ait eu des défis, qu’est-ce qui t’as amené à les relevés ?

Aurélie : J’ai eu la chance d’avoir des parents, qui n’étaient pas à cheval sur les notes. En fait, c’est vrai que mes parents m’ont toujours dit : « Bah écoutes, tu as une note, tu feras mieux la prochaine fois, c’est pas grave ». Même si c’est une note en dessous de la moyenne, c’était pas grave. Le principal, c’est de progresser et finalement, de donner la meilleure version de soi-même, de ne pas se comparer aux autres. Et ça c’est vrai, je pense que c’est ce qui m’a aidé à me dépasser moi-même.

Je suis quelqu’un qui est quand même, on va le dire, assez boureau du travail, même encore aujourd’hui… Je pense que si je n’étais pas bourreau du travail, je ne me serais peut-être pas mise entrepreneure, étant TDAH (Trouble Déficitaire de l’Attention avec Hyperactivité), bah ouais avec sinon c’est pas marrant… Eh bien en fait, je pense que ça faisait que le fait de travailler, ça me donnais une raison de compenser, en quelques sortes, mon hyperactivité. C’est-à-dire que quand je n’étais pas en activité, je ne me sentais pas bien. Et donc du coup, le fait de travailler, faisait que ça satisfaisait mon hyperactivité. Je ne sais pas si je me fais comprendre, mais voilà.

Donc il y a ça, il y a aussi des choses comme le théâtre qui m’ont bien aidé, notamment, parce que je me suis rendu compte, que j’avais une énorme mémoire auditive. Et ça ça m’a beaucoup aidé notamment pour un de mes leçons, parce que en fait, quand j’étais en cours, il y avait certains profs qui étaient surtout sur l’écriture et moi, je n’arrivais pas à comprendre ce que j’écrivais. Puisque j’écrivais, j’étais dans un problème de double tâche, puisqu’effectivement quand on écrit et qu’on est dysgraphique, on ne peut pas comprendre ce qu’on écrit parce qu’on est trop concentré sur le geste graphique, alors que quelqu’un normaux-pensant, lui, il va avoir la possibilité de comprendre ce qu’il écrit, puisqu’il a automatisé cette tâche (ce qui n’est pas notre cas, évidemment quand on est dys, malheureusement). Mais voilà, comme on disait tout à l’heure, on a des forces aussi hein. Ce n’est pas parce qu’on a des faiblesses, qu’on n’a pas de force derrière.

J’arrivais vraiment, quand j’écoutais le cours, à retenir certaines choses. Il y avait aussi le côté kinesthésique (le fait de retenir grâce aux émotions aux gestes… Dès lors que j’ai commencé à apprendre ma poésie en la théâtralisant, en imaginant le contexte de la poésie, c’est là que j’ai réussi à apprendre ma poésie par coeur sans problème, même avec très souvent des 20/20. Il y a aussi les exposés qui m’ont beaucoup aidé. Quand je faisais des exposés, j’avais l’impression d’être journaliste, en quelques sortes. J’avais l’impression aussi, de mener une enquête en fait. C’était un jeu pour moi, de faire un exposé et pareil, j’ai eu quelques 20/20 en exposés.

Voilà, des méthodes différentes de celles qui sont classiques, finalement, où on vous dit d’apprendre « Tu lis ta leçon et tu la révises ». Bah oui, mais enfin, si on n’a pas les mécanismes derrière, on ne peut pas apprendre. Moi je pars du principe aussi (au fil des années, j’ai fait quand même pas mal d’études malgré tout, j’ai fait des études jusqu’à bac+5 avec 2 redoublements dans ma scolarité, donc ça fait quand même pas mal d’années d’études.

Eugénie : ça montre que malgré, justement, quand on a des troubles diagnostiqués, on peut aller à l’université, tout à fait. Donc pour les parents qui nous écoutent, c’est un très très beau modèle, pour les parents qui parfois, on le lit dans les groupes, ils peuvent être inquiets, ils se demandent s’il y a un espoir… Tout à fait, on a…

Aurélie : Je dirais que les troubles DYS, ce n’est pas une fatalité, finalement, c’est même plutôt un super pouvoir, parfois. Alors c’est vrai qu’effectivement, il y a toujours des difficultés, mais on peut aller au-delà et réussir malgré tout.

Eugénie : Tant des difficultés en contexte de langage écrit et c’est ce qui est beaucoup sollicité à l’école, c’est pour ça aussi. On nous demande de lire, on nous demande d’écrire, alors que les forces sont justement… Si par exemple on pourrait se faire évaluer à l’oral, parce que l’oral dans ton cas, était une force, ou l’est encore. C’est l’importance d’aller chercher, de connaître bien, les forces de nos élèves pour pouvoir les utiliser, utiliser le potentiel de chacun. Parce que si on te demande, quel était par exemple si on t’évaluais sur le Moyen-Âge et que tu connaissais toutes les informations, mais que tu n’arrives pas à les mettre à l’écrit, c’est là qu’on ne peut pas évaluer ton potentiel.

Aurélie : C’est ça, je suis d’accord ! Il y a eu ça, et puis, un peu plus tard dans ma scolarité, j’ai découvert, les cartes mentales. Et ça vraiment, ça m’a beaucoup aidé et je me suis dit, pourquoi on ne nous apprend pas comme ça ? C’est tellement plus simple. C’est tellement plus imagé, il y a moins de mots à apprendre, voilà, on travaille sur des concepts. Et pareil, très récemment (j’aurais bien voulu avoir ce méthode avant), en fait j’appliquais un peu cette méthode un peu à ma sauce, mais j’ai découvert la méthode des flash cards. Dont parle à juste titre, Fabien Olicard dans une de ses vidéos. Fabien Olicard, qui est un youtubeur, mentaliste et fan du sujet de la mémoire et je trouve qu’en fait les flash cards, c’est pas mal notamment pour apprendre du vocabulaire, ou des dates par exemple. C’est-à-dire, qu’on va dire, ok. Je ne sais pas, 1515, ça correspond à Marignan. Donc sur le recto de la carte on va noter la date, donc « 1515 », et au verso, on va noter « Bataille de Marignan ». Et donc, du coup, la première fois qu’on va voir la carte, on va l’enregistrer en tant que « 1515 » = « Marignan » et la deuxième fois, on l’enregistre en tant que « Marignan » = « 1515 ». Et en fait, c’est ce que je faisais, tout en marchant et en récitant comme une poésie, en fait.

Voilà, donc en fait, j’associais le geste, la parole, l’image aussi, dans ma tête… Parce que ça aussi, c’est une grande force d’être DYS, en général, c’est la pensée en images. Et notamment la pensée en images, le plus 3D possible, enfin vraiment, on a du mal, parfois à se dire « tiens, on est dans l’imaginaire ». Parce que ça nous paraît tellement réel, que voilà. Bon moi c’est quelque chose que j’utilise encore aujourd’hui, la pensée en images, la projection en images. Notamment quand je sais que je vais avoir une conférence et que je veux faire un nouveau truc sur scène, eh bien je me projète, je m’imagine sur scène et j’imagine qu’est-ce que je ferais. Je trouve que c’est très prometeur, personnellement c’est quelque chose qui me va, voilà.

Eugénie : Beaucoup de créativité !

Aurélie : Aussi, ouais !

Eugénie : Ouais. Les flashcards fonctionnent très bien, des fois des dessins, de faire des dessins au travers d’un mot, au travers d’un chiffre, effectivement parfois c’est plus facile à retenir. Les mélodies, le rythme, de quitter tout ce qui est du domaine de l’écrit et d’aller, effectivement dans toute cette force-là qui relève de l’art et de le bouger. Moi j’ai des élèves, effectivement, lorsqu’on fait de la lecture, donc on va aller lire une phrase, un groupe de mots. Et comme ça on s’arrête à chaque virgule.

Aurélie : Je pense que si je devais donner un conseil à la Aurélie de quand elle était en CP, c’est apprendre, peut-être les phrases, avec des briques Légo, tu vois.

Eugénie : Alors, c’est Chloé, si elle nous écoute qui serait très très fière de toi. Elle donne des ateliers de légothérapie. Il y a beaucoup d’avantages. Alors les légos, nous on les utilise pour faire par exemple, des assemblages dans un contexte de conjugaison, donc les terminaisons, mais ça s’utilise pour autant travailler des scénarios dans tout ce qui est aspect de création d’histoires, pour compter, c’est vraiment à l’infini. C’est une très très bonne idée, merci beaucoup de nous l’amener, Aurélie.

Merci énormément pour ton partage. Donc, tu nous a parlé de ton parcours, tu nous as parlé de ce qui t’as amené maintenant à faire ta profession de conférencière sur les troubles DYS pour sensibiliser, pour former. Et tu nous a aussi parlé de stratégies pour les parents ou des enseignants qui nous écoutes et qui voudraient peut-être aussi apporter de nouveaux moyens pour leurs élèves, pour les aider, dans des conditions difficiles. Merci énormément de ton partage, Aurélie. Est-que tu as quelque chose d’autres que tu voudrais apporter ?

Aurélie : Alors, oui, voilà. C’est surtout de croire en vos rêves, de vous dire que malgré le handicap, on peut réussir des choses, alors certes différemment, n’hésitez pas à vous faire aider, ça c’est super important. Moi j’ai mis du temps à comprendre ça, même en tant qu’entrepreneuse, donc personne n’est parfait ! Mais se faire aider ça peut faire aider à avancer un peu plus vite. Et puis, aussi, c’est surtout de se dire que ce n’est pas parce qu’on est en situation de handicap qu’on ne peut rien faire. Il y a aujourd’hui, notamment des logiciels qui permettent vraiment, voilà si on est embêté par la lecture, moi par exemple, actuellement, j’écoute un livre audio. Je me suis mise aux livres audio il y a très peu de temps, pour information, j’ai bientôt 32 ans et c’est seulement maintenant que je me met aux livres audios. Et je me dis, mais pourquoi je n’ai pas fait ça avant, quoi ? Et vraiment, voilà, utilisez ce qu’il y a à votre disposition, n’hésitez pas à vous mettre en contact avec d’autres personnes qui vivent la même situation que vous, qui s’en sont sortis. J’aimerais juste faire une petite pub aussi pour un livre que je suis en train d’écrire, justement : une autobiographie avec trucs et astuces pour vivre mieux avec les DYS et le TDAH.

Eugénie : Merci Aurélie. Et puis, dans les outils technologique dont tu parlais, effectivement, donc il y a des livres audios qui aident énormément, il y en a énormément et maintenant, il y a de plus de logiciels, que ce soit lexibar, Antidote pour aider en écriture…

Aurélie : … on a la lecture à voix haute de Edge, la lecture à voix haute aussi sur l’outil Microsoft Word, que j’utilise beaucoup, d’ailleurs, pour relire mon livre…

Eugénie : Il y a aussi Mobidys qui a sorti les bibliothèques « sondo » et « sondido » qui ont vraiment une très très belle bibliothèque de livres numériques. Donc, effectivement ça se développe beaucoup et il faut rester à l’afus de cette actualité là, tout à fait.

Merci beaucoup Aurélie !

Aurélie : Avec grand plaisir Eugénie, merci à toi !

Eugénie : C’était Eugénie, d’Aideor l’orthopédagogie Globe trotteuse, toujours prête à vous aider à fleurir et à grandir, par notre profession, partout, où que vous soyez. A bientôt pour un nouvel épisode.

Ecrivez-nous pour nous raconter vos belles réussites, on a hâte de vous rencontrer !


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