Transcription du podcast đŸŽ™ïžÂ Â»Mission Possible S2E3 / Acte 2″ – JAM

J’ai eu le plaisir d’ĂȘtre interviewĂ©e par GĂ©rald DEBAUD de JAM, ce podcast est en 2 parties (parce que j’avais beaucoup de choses Ă  dire sur mon parcours de vie). Voici la transcription de la deuxiĂšme partie.

Voix off : Bonjour, JAM. Votre mission, si vous l’acceptez, est de remettre l’humain au centre de nos vies.

Comme toujours, si vous ou votre invité échouez, le département dira avoir eu connaissance de vos agissements.

Ce message s’autodĂ©truira dans 5 secondes.

Bonne chance.

JAM


AurĂ©lie RENARD-VIGNELLES : Salut JAM, je suis AurĂ©lie RENARD-VIGNELLES, j’ai 32 ans et je suis confĂ©renciĂšre et formatrice « Troubles DYS ».

Gérald DEBAUD : Salut Aurélie.

Aurélie : Salut Gérald.

GĂ©rald : AurĂ©lie, on va dire la vĂ©ritĂ© que la vĂ©ritĂ©, tu es d’accord ?

AurĂ©lie : Je suis d’accord.

GĂ©rald : C’est LinkedIn, hein AurĂ©lie, c’est ça, c’est que tu sais comment je fonctionne chez JAM, je suis curieux, je vais voir des profils et puis je tombe sur ton profil.

Il n’y a pas de hasard AurĂ©lie, tu parles de ta vie, tu parles de ton parcours, on parle presque d’un parcours de vie, quasiment un parcours de combattant, on va en parler ensemble.

Tu parles de diagnostic, tu parles de multi-DYS, de troubles DYS, et puis surtout tu parles d’une vie incroyable d’entrepreneuse engagĂ©e.

Je t’ai contactĂ©e, on s’est parlĂ© trĂšs vite, j’ai compris que tu m’as dit GĂ©rald, je suis d’accord, moi je veux bien tĂ©moigner, et tu m’as dit surtout AurĂ©lie, ce que je veux moi c’est partager, dĂ©dramatiser, dĂ©culpabiliser le handicap, c’est bien ça ?

AurĂ©lie : Tout Ă  fait, ouais, dĂ©culpabiliser le handicap parce qu’on peut effectivement avoir des difficultĂ©s, mais aussi avoir des forces et on peut rĂ©ussir malgrĂ© le handicap en fait.

GĂ©rald : Bon AurĂ©lie, moi c’est toutes les forces que je veux maintenant.
Bienvenue chez Jam, ta mission, Ă©coute-moi bien, ta mission si tu l’acceptes, AurĂ©lie, c’est justement de m’expliquer comment peut-on faire pour que son handicap devienne une force et que tout devienne possible.

T’es ok pour ta mission, tu l’acceptes ?

AurĂ©lie : J’accepte ma mission GĂ©rald, avec grand plaisir.

GĂ©rald : Allez c’est parti !

[đŸ„ JAM !]

GĂ©rald : On continue. Il y a quelque chose qui va se passer et ça y est on va switcher, n’oublie pas hein, tu jeune femme diagnostiquĂ© DYS, mais aujourd’hui entrepreneuse engagĂ©e, on s’approche de ce switch et tu m’as : « GĂ©rald, il y a eu un switch Ă  un moment, c’est les stages en entreprise. »

Aurélie : Oui, les stages en entreprise.

GĂ©rald : C’est un sacrĂ© truc et moi il y a quelque chose qui me plaĂźt parce qu’on le sait, tu te rappelles toujours la question : « Alors tu es dans un critĂšre d’embauche, est-ce que tu dis ou est-ce que tu ne le dis pas ? ». Tu sais il y a toute une histoire
 alors il n’y a peut-ĂȘtre pas de bonne rĂ©ponse, AurĂ©lie, mais moi je veux avoir la tienne.

Tu t’es retrouvĂ©e dans ce format entrepreneurial, tu es arrivĂ©e avec ton handicap, comment tu gĂ©rer toi avec ta personnalitĂ©, parce que c’est toi qui compte. Comment tu l’as gĂ©rĂ© cette partie lĂ  ?

AurĂ©lie : Alors moi, j’ai tendance Ă  vouloir le dire, mais c’est vrai que la premiĂšre fois que j’ai cherchĂ© un stage, on m’a dit : « AurĂ©lie, ne dit surtout pas que tu es en situation de handicap, tu ne trouveras pas de stage ».

GĂ©rald : Ah oui 😯 !

AurĂ©lie : Alors moi tu sais, je suis quelqu’un d’aventuriĂšre, de challenger, j’aime bien qu’on me challenge, j’aime bien les petits dĂ©fis.

GĂ©rald : Donc tu n’as pas pris l’option la plus facile ?

AurĂ©lie : Alors, la plus facile, oui et non. Parce qu’en fait, si tu veux, dans l’idĂ©e, cette personne-lĂ  qui me disait « Il vaut mieux pas que tu le dise », etc. Je me suis dit, ok, j’ai quoi Ă  perdre ? Le seul truc que j’ai Ă  perdre, c’est rien, en fait. Parce que j’avais une recherche de stage facultatif Ă  faire, si tu veux.

GĂ©rald : D’accord.

AurĂ©lie : Et du coup, au mieux, je gagnais 10, pas 10 euros, 10 crĂ©dits ECTS. Donc, c’Ă©tait des points qu’on gagnait pour avoir de l’avance, en fait, pour l’annĂ©e d’aprĂšs dans mes Ă©tudes. Et au pire, je ne gagnais pas de points d’avance, et ce n’Ă©tait pas grave.

GĂ©rald : Tu ne perdais rien, en tout cas, tu ne gagnais pas, mais tu ne perdais rien.

AurĂ©lie : Exactement. Et donc du coup en fait ce qui s’est passĂ©, c’est que je me suis dit, ok ben je vais prouver ĂȘtre cette personne qu’elle a tort.

[đŸ„ JAM !]

AurĂ©lie : Donc en fait ce qu’il s’est passĂ© c’est, qu’effectivement j’ai Ă©tĂ© prise en stage, mais j’ai souffert en silence pendant 3 mois. Au bout de 3 mois, le patron me convoque dans son bureau, j’avais tout de suite compris de quoi il voulait parler.

Donc il me convoque dans son bureau, il me dit
 Alors aujourd’hui j’en rigole, mais je peux t’assurer qu’effectivement j’en pleurais, j’avais les larmes aux yeux, j’ai Ă©coulĂ© pas mal de mouchoirs, Ă  l’Ă©poque il m’a annoncĂ© ça.

MĂȘme si dans un sens j’y m’y attendais un petit peu tu vois, mais je pensais qu’il serait un peu plus bien vivant quand mĂȘme. Donc il m’a dit oui, ça ne peut plus durer, t’es pas assez productif, t’es trop lente en gros.

Donc moi je lui ai expliquĂ©, bah Ă©coutez moi, il me voyez en plus, je dit tu, mais il me vous voyez en vrai… Et donc moi je lui ai dit, bah Ă©coutez, moi je peux vous expliquer, je suis atteinte de troubles DYS, donc j’ai ces troubles DYS et puis bah oui effectivement je suis lente, mais il y a des amĂ©nagements qui peuvent ĂȘtre mis en place, on peut essayer de discuter quoi.

Gérald : Bien sûr.

AurĂ©lie : Et lui n’a rien voulu entendre, je lui ai dit mĂȘme : « Je peux vous rapporter mes bilans si vous voulez, pour vous le prouver ». « Oui madame Renard vous ĂȘtes mythomane, hypochondriaque et vous ne serez jamais ingĂ©nieure en informatique. »

GĂ©rald : Bon ça c’est clair, ça c’est dit, bravo.

AurĂ©lie : Donc lĂ , tu te dis, bah ok, sympa. Donc lĂ  tu te dis, j’espĂšre que toutes les entreprises ne sont pas comme ça. Heureusement, ce n’est pas le cas de toutes les entreprises. Bon, malheureusement, c’est vrai qu’il y a certaines entreprises qui n’ont pas voulues de moi, parce que je n’Ă©tais pas assez autonome. Et bon, je peux le comprendre, puisque eux, ils Ă©taient plutĂŽt dans des petites entreprises, et du coup, ça peut ĂȘtre un peu plus compliquĂ©.

Mais j’ai eu l’opportunitĂ©, du coup, de trouver dans un stage, dans une grande entreprise qui Ă©tait, je ne sais pas si elle y est encore ou pas, mais elle Ă©tait Ă  l’Ă©poque dans le CAC 40, un grand groupe, voilĂ . Et donc du coup, dans ce grand groupe, j’ai eu l’opportunitĂ© de discuter avec la rĂ©fĂ©rente handicap du groupe.

GĂ©rald : Eh beh oui, et beh bien sĂ»r, parce que ces gens-lĂ  sont outillĂ©s, ont cette expĂ©rience et cette habitude. Ben oui, ça change, c’est un autre monde.

AurĂ©lie : MalgrĂ© que j’avais, effectivement, j’avais la RQTH, la Reconnaissance de la QualitĂ© de Travailleur HandicapĂ©, donc cette fameuse reconnaissance-lĂ , qui Ă©tait dĂ©chue. Malheureusement, on m’avait dit non, madame Renard, vous ne pouvez pas la renouveler parce que vous ĂȘtes en stage, ça ne sert Ă  rien, ce qui est totalement faux.

Je tiens Ă  le prĂ©ciser que mĂȘme si on vient en stage, mĂȘme si par exemple on a un job Ă©tudiant, on a le droit d’avoir la RQTH Ă  partir de 16 ans. C’est quelque chose Ă  savoir.

Alors peut-ĂȘtre que d’ici lĂ , peut-ĂȘtre les lois vont changer encore.

GĂ©rald : Oui, mais normalement AurĂ©lie, elles bougent dans le bon sens. Pour l’instant, tu as vu, on sent qu’il y a une volontĂ© d’aller dans le bon sens. On ne fait pas marche arriĂšre, c’est ça. On sera viligants toi et moi, mais c’est ce que je ressens des derniĂšres dĂ©cisions des pouvoirs publics.

Aurélie : Tout à fait.

Donc voilĂ , tout ça pour dire que malgrĂ© la RQTH dĂ©chue, elle m’a dit, ben Ă©coute AurĂ©lie, on va mettre en place tout ce qui peut t’aider.

GĂ©rald : Un protocole qui va t’aider, oui, bien sĂ»r.

AurĂ©lie : VoilĂ , et elle m’a aussi dit : « Ben Ă©coute AurĂ©lie, tu m’expliques super bien tes handicaps, est-ce que tu voudrais pas faire une confĂ©rence en visio Ă  nos rĂ©fĂ©rents handicaps du groupe ? ». Et donc…

GĂ©rald : Et c’est lĂ  le changement, lĂ  tu as vu, ça y est on y est lĂ . Tu te rappelles : c’est la force c’est mĂȘme plus qu’une force puisque c’est les personnes qui te disent, et moi c’est ce que j’aime chez toi, comme tu dis, c’est toujours difficile d’expliquer des choses simplement, mais toi tu les vis.

Et je trouve que tu as cette pĂ©dagogie de l’expliquer, et du coup ben lĂ  dans ton cas prĂ©sent, et ça va encore aujourd’hui Ă©normĂ©ment orienter ta vie
 Puisque les gens l’ont compris, aujourd’hui c’est une partie de ton activitĂ©.

C’est de dire : toi tu me dis GĂ©rald j’ai pris conscience Ă  ce moment-lĂ , du rĂŽle que peut avoir l’entreprise. Donc si elle est ignorante et ben ça va dĂ©truire, par contre si moi, AurĂ©lie, humblement je m’y mets et je commence Ă  expliquer qu’on s’y met tous en temps, ben GĂ©rald je suis convaincue que le rĂŽle de l’entreprise est important parce qu’elle va devenir bienveillante.

Et du coup, tu te dis ben je peux intervenir on me le propose, je peux tĂ©moigner. Visiblement, c’est inspirant. Et du coup, c’est ta premiĂšre confĂ©rence, c’est ça ?

AurĂ©lie : Oui, alors c’Ă©tait en visio, du coup. Et donc voilĂ , j’ai fait ma premiĂšre confĂ©rence exactement le 10 octobre 2015. VoilĂ , en visio, pour les rĂ©fĂ©rents handicap du groupe de cette entreprise.

GĂ©rald : Donc, on parle de sensibilisation et d’Ă©ducation. De toute façon, ça va ensemble. J’attire ton attention et je vais t’expliquer. Sensibiliser, Ă©duquer, autour, justement, des troubles DYS.

[đŸ„ JAM !]

GĂ©rald : Ça va quand mĂȘme, malgrĂ© tout, pas porter ses fruits tout de suite.

Aurélie : Ouais.

GĂ©rald : Et tu dis, GĂ©rald, je vais continuer Ă  vivre, moi, Ă  titre personnel, des souffrances. On parle de stages trĂšs difficiles, ou Ă  chaque fois, Ă  chaque fois, on te dit : « Non, mais AurĂ©lie, ce n’est pas possible. La productivitĂ© n’est pas lĂ . Vous ĂȘtes lente. » C’est ça, la distance que tu as connue.

AurĂ©lie : Oui, alors, avant de continuer sur ça, j’aimerais quand mĂȘme dire que j’ai eu la chance justement d’avoir les amĂ©nagements, de connaĂźtre, de comprendre un peu les amĂ©nagements dont j’avais besoin en entreprise grĂące Ă  cette entreprise.

Franchement, si je n’avais pas fait ce stage dans cette entreprise-lĂ , je pense que je n’en serais pas lĂ  aujourd’hui. Peut-ĂȘtre que j’en serais lĂ  aujourd’hui, mais avec peut-ĂȘtre un peu plus de retard par rapport Ă  tout ça.

Mais en soi, c’est vrai que grĂące vraiment Ă  cette entreprise lĂ , j’ai vraiment pu Ă©voluer et j’ai pu aussi me rendre compte
 Parce qu’en fait le projet qu’on me donnait me permettait, finalement de me rendre compte que ma dyslexie et ma dyspraxie Ă©taient une force. Si tu veux moi j’ai trouvĂ© ma voie grĂące Ă  eux, grĂące Ă  ce stage.

Et je me suis dit, moi, en fait ce qu’il me faut, c’est du front. Donc le front c’est-Ă -dire la partie visible d’un site web, par exemple. Et donc du coup de se dire que, bah en fait lĂ  oĂč les autres ne voient rien, enfin pas ne voient rien, mais ne voient pas forcĂ©ment la solution, moi je la vois, parce que je suis en situation de contrainte.

Et en fait, le fait d’ĂȘtre en situation de contrainte, on contourne les problĂšmes, on essaye de contourner les problĂšmes et lĂ  on est en plein dans ma mission : « la force des DYS », finalement.

VoilĂ  la force c’est ça, c’est qu’effectivement on a une vision du
monde diffĂ©rente, et grĂące Ă  cette vision du monde diffĂ©rente on arrive vraiment voilĂ  Ă  faire de l’innovation, mĂȘme. D’ailleurs, en parlant d’innovation, il y a beaucoup [d’entreprises], genre la NASA, ils cherchent beaucoup de dyslexiques, notamment.

GĂ©rald : Pour justement avoir une vue diffĂ©rente. Et bien sĂ»r. Et ĂȘtre pas contraint du bien-penser, du entre-soi, le DYS, lui, il va ĂȘtre dans la logique.

AurĂ©lie : C’est aller plus loin que ce qu’on voit, en fait. Moi, j’aime bien dire qu’un DYS, il ne prend pas les autoroutes, il prend les petites routes. Alors certes, peut-ĂȘtre que tu mets un peu plus de temps, mais tu vois peut-ĂȘtre plus de choses.

C’est-Ă -dire que sur autoroute, tu ne vas pas forcĂ©ment voir peut-ĂȘtre le petit manoir au fin fond de la campagne, alors que sur les petites routes, bah tu vas le voir et tu vas l’explorer et tu vas dire : « Mais waouh, qu’est-ce qu’il est beau ce manoir ! »

GĂ©rald : Tu parles de la richesse du parcours. Je sais qu’Ă  l’Ă©poque, quand on te posait la question AurĂ©lie, comment
 tu t’en rappelles, la cĂ©lĂšbre question, « comment tu te vois dans 3 ans, comment tu te vois dans 5 ans, qu’aimerais-tu faire ? »

Tu me l’as dit, tu m’as dit mais je te connais maintenant suffisamment, je n’ai pas de doutes. Tu me dis « GĂ©rald, la rĂ©ponse qui revenait systĂ©matiquement : moi je veux ĂȘtre dans l’entrepreneuriat, je veux crĂ©er des sites web, je veux continuer Ă  faire que mes troubles soient une force


Aurélie : Exactement.

GĂ©rald : Il y a qu’un truc que tu m’as dit, tu m’as dit GĂ©rald, il y a un truc qui me pose un problĂšme, c’est les open space.

AurĂ©lie : Ouais, les opens space, parce que j’ai Ă©tĂ© du coup diagnostiquĂ©e Ă  l’Ăąge de 30 ans, seulement. Il n’y a que 2 ans que j’ai Ă©tĂ© diagnostiquĂ©e TDAH.

GĂ©rald : D’accord.

AurĂ©lie : Trouble du DĂ©ficit de l’Attention avec HyperactivitĂ©, bah oui je l’ai avec, sinon c’est pas marrant.

GĂ©rald : Ouais sinon c’est pas drĂŽle ! Et donc ça veut dire que l’open space c’est l’enfer pour toi parce qu’il y a du bruit partout, ça bouge de tous les cĂŽtĂ©s
 J’ai passĂ© 30 ans de ma vie en open space. Donc on rappelle aux gens, c’est-Ă -dire que c’est des bureaux ouverts. Alors il y a une petite cloison qui souvent fait un mĂštre de haut, mais c’est plus pour de la confidentialitĂ©, il y a des plateaux entiers d’opens space, et effectivement, pour les gens qui n’ont pas la capacitĂ© Ă  s’enfermer un peu, tu sais, dans son univers, eh bien tu es vite interpellĂ© par le mec derriĂšre qui parle fort
 C’est ça, c’est trĂšs trĂšs trĂšs difficile d’apprendre à
 Je sais qu’il y a des gens qui n’arrivent pas Ă  travailler dans l’open space. ça demande de se reconcentrer
 Donc, Ă©viter l’open space, j’en suis tout Ă  fait conscient.

Tu m’as dit un truc qui m’a fait rire
 Alors tu sais que moi j’habite Ă  Annecy Ă  cĂŽtĂ© de la Suisse, et pourquoi on parle de la Suisse ? Parce que trĂšs rapidement, mais je ne suis pas surpris AurĂ©lie, on le sait toi et moi, c’est que les gens dans ton service, en fait tu avais ce cĂŽtĂ© couteau suisse. Ben oui, parce qu’AurĂ©lie finalement, elle avait plein de talents, elle Ă©tait le couteau suisse. AurĂ©lie tu sais, eh bien en plus, tu es engagĂ©e comme fille.

Et en fait, ça y est, la AurĂ©lie, entre guillemets, en situation de handicap, olalah et compagnie est devenue la AurĂ©lie qui Ă©tait plutĂŽt apporteuse de solutions, d’alternatives, tu parles d’innovation, parce que ta façon de penser, rappelle-toi le petit chemin qui fait que tu n’es pas dans l’autoroute comme un bourrin, ça t’a confortĂ©e dans le fait, que tu Ă©tais persuadĂ©e que AurĂ©lie, elle avait des forces, elle avait des capacitĂ©s que les autres n’avaient pas.

Aurélie : Ah, complÚtement !

[đŸ„ JAM !]

AurĂ©lie : C’est la rĂ©silience en fait, c’est tout le parcours que j’ai eu et d’ailleurs on n’en a pas forcĂ©ment trop parlĂ©, on ne s’est pas trop Ă©ternisĂ© sur le sujet, mais je n’ai quand mĂȘme pas eu mon bac plus 5, parce que j’ai Ă©tĂ© virĂ©e par mes responsables de stage au bout de 2 mois au lieu de 6. Et ça ça a Ă©tĂ© traumatisant pour moi, j’ai carrĂ©ment failli faire des tentatives de suicide Ă  cause de ça.

GĂ©rald : C’est plus que de la justice, lĂ  on comprend pas lĂ .

AurĂ©lie : Et donc du coup, Ă  cause ou grĂące, finalement, Ă  cet Ă©vĂ©nement, je me suis dit, mais mince, d’un cĂŽtĂ© il y a des entreprises comme celles oĂč j’ai fait mon stage dans une entreprise du CAC 40, et d’un autre cĂŽtĂ©, il y a des entreprises qui, comme dans mon premier stage et mon dernier stage, qui n’en ont rien Ă  faire des troubles DYS, et voilĂ  quoi.

Donc je me suis dit, mais en fait voilĂ , il faut faire quelque chose, il faut prendre le taureau par les cordes.

GĂ©rald : C’est une expression que j’avais notĂ©. Tu viens de faire une bonne transition, je l’avais. Je ne peux plus le dire, mais je te remercie.

Dis-moi, au-delĂ  du fait, AurĂ©lie, et tu me dis GĂ©rald, il n’y a pas Ă  se mentir, on la connaĂźt la vĂ©ritĂ©. Les recherches d’emploi, les recherches de stage sont Ă©normĂ©ment complexifiĂ©es par la non-connaissance du trouble DYS et l’employeur, qui va dire oh lĂ  lĂ , tu sais quoi, elle a l’air charmante, elle a l’air compĂ©tente, mais je ne vais pas prendre ce risque, parce que, voilĂ .

Il n’empĂȘche que moi, ce qui me plaĂźt, nous sommes le 1er aoĂ»t 2018 et c’est une date, alors celle-ci, je ne dis pas que les autres sont pas importantes, mais celle-ci elle est vachement positive. Tu vas crĂ©er ton entreprise, tu vas prendre le taureau par les cornes, c’est ton expression
 Et alors ça m’a fait trĂšs rire, parce que ton entreprise s’appelle 6foisdys, comme une sorte de formule magique (DYS : D-Y-S), toujours dans la DYS, alors que toi, tu me l’as dit, tu m’as dit GĂ©rald, ça s’appelle 6foisdys, mais toi tu es « diagnoticĂ©e », diagnostiquĂ©e, pardon, avec 7 troubles DYS.

AurĂ©lie : Eh oui, diagnostiquĂ©, ce n’est pas facile Ă  dire, je te l’accorde.

GĂ©rald : Ouais j’ai accrochĂ© 😁.

AurĂ©lie : Ouais, j’ai 7 troubles DYS, les 7 que je vous ai citĂ©s. En fait, c’est vrai que le 7e DYS dont je parlais, les troubles dysexĂ©cutifs, en fait, quand j’ai crĂ©Ă© le nom de mon entreprise, ce n’Ă©tait pas encore trĂšs connu. Et en fait, on a commencĂ© Ă  en parler il y a Ă  peu prĂšs 5 ans, puisque ça fait 5 ans maintenant que j’ai crĂ©Ă© mon entreprise.

Alors, pour la petite anecdote, en rĂ©alitĂ©, je voulais commencer plutĂŽt le 1er septembre, sauf que j’ai confondu le 9 et le 8, comme une belle dyscalculique, mais c’est pas grave, je fĂȘte mon anniversaire quand mĂȘme le 1er aoĂ»t, parce que j’ai quand mĂȘme commencĂ© les dĂ©marches, etc. Mais oui, cette aventure-lĂ , c’est un petit peu ma, comment dire, une rĂ©bellion, on va dire, c’est ma revanche en fait.

GĂ©rald : Moi je veux bien le mot « revanche ». MĂȘme si je l’ai compris trĂšs rapidement quand on a discutĂ©, que tu n’es pas une guerriĂšre, tu ne vas pas Ă  la bagarre, on est d’accord AurĂ©lie, ce n’est pas ton style. Par contre, il y a quand mĂȘme une sorte de revanche, de truc


Moi ce qui est important c’est que donc ça fait 5 ans que tu as ta propre entreprise. Je rappelle la petite fille humiliĂ©e qui n’y arrivera Ă  rien et que si on peut la mettre dans une Ă©cole spĂ©cialisĂ©e ça arrangerait tout le monde. On parle de la mĂȘme AurĂ©lie, tu te rends compte ?

AurĂ©lie : On parle de la mĂȘme AurĂ©lie, je suis d’accord, mais en plus, c’est marrant que tu le dises comme ça, parce que je me dis qu’en fait, c’est vrai que malgrĂ© que j’ai Ă©crit un certain livre, dont on va parler tout Ă  l’heure, en fait, je ne me rendais pas compte comme ça de ce rĂ©sumĂ©-lĂ , mais
 Cette petite fille, en fait, elle est devenue cette AurĂ©lie d’aujourd’hui, quoi.

GĂ©rald : Une femme, qui vit moderne et qui est aujourd’hui entrepreneuse. Aujourd’hui, donc, encore une fois ça fait 5 ans que tu es dans cette activitĂ©. Donc aujourd’hui, ce qu’il faut dire, c’est que tu interviens parce que toi tu l’as dit, tu l’a dit : « GĂ©rald, je crois Ă  la force bienveillante de l’entreprise, mais mon rĂŽle Ă  moi, ma mission, ça va ĂȘtre de les sensibiliser, de les Ă©duquer. » Donc toi tu interviens auprĂšs de grands groupes. Parce qu’effectivement
 Bah oui, mais AurĂ©lie, ça passe par les grands groupes au dĂ©part, parce qu’il ya du monde, parce qu’il y a une volontĂ©.

J’en cite quelques-uns et j’en connais quelques-uns en plus. On va parler d’Arkema, on va parler de Carrefour, on va du CrĂ©dit Agricol. J’adore, on va parler de PĂŽle emploi, on va parler de Engie, on va parler de Microsoft et on va parler de Ikea, que des grosses boĂźtes et lĂ  t’as une anecdote qui m’a fait trop rire
 Parce que sur Ikea, tu me rappelles cette histoire de la notice, ça je trouve ça trop
génial.

[đŸ„ JAM !]

AurĂ©lie : Alors, je sais pas si vous le saviez, peut-ĂȘtre certains le savent, ceux qui Ă©coutent le podcast, mais moi je sais que Ygvar donc alors je ne prononcerai pas son nom parce qu’il est trop compliquĂ© Ă  dire


GĂ©rald : Non, non non, oui oui ! Je suis d’accord avec toi


AurĂ©lie : 
mais l’inventeur d’Ikea Ă©tait dyslexique et je pense que c’est sa dyslexie qui l’a amenĂ© Ă  faire des notices les plus simplifiĂ©es possibles, sans la moindre Ă©criture, qu’avec des dessins. Et franchement, ça si c’est pas une innovation de dyslexique, je pense que, voilĂ .

GĂ©rald : Et pour ne pas ĂȘtre dyslexique, mais nul en bricolage, je ne remercierai jamais assez cette fameuse notice qui est didactique, tu le dis toi mĂȘme, oĂč il y a un dessin avec un mouvement, on ne peut pas faire plus simple dans la vie. ça m’a permis de faire croire que j’Ă©tais bricoleur.

AurĂ©lie : đŸ€Ł

GĂ©rald : La vie elle est bien faite, on parle d’IKEA, parmi toutes ces grosses boĂźtes
 Au moment oĂč on va diffuser le podcast, eh bien tu vas intervenir et je crois que c’est Ă  Tours, c’est ça ?

AurĂ©lie : Ouais. Alors ikea Tours, je vais faire une intervention sous forme de stand, toute la journĂ©e du 25 novembre, donc c’est dans un peu plus d’un mois donc vous avez encore le temps. Si vous ĂȘtes dans les environs ou voilĂ  en rĂ©gion Centre-Val-de-Loire, Ikea Tours qui est gĂ©nial voilà
 Je suis dĂ©jĂ  intervenue pour eux, l’annĂ©e derniĂšre. Donc, j’ai eu la chance d’ĂȘtre renouvelĂ© avec eux, donc c’est plutĂŽt cool.

Et donc, pour la fameuse Semaine EuropĂ©enne pour l’Emploi des Personnes HandicapĂ©es, je serais donc le samedi donc du coup sur stand, voilĂ . Donc je ne sais pas si mes livres seront lĂ  ou pas, on verra bien


GĂ©rald : Et justement, c’est ce dont on va parler.

AurĂ©lie tu sais quoi ? On arrive Ă  la fin de notre discussion et j’espĂšre que c’est que du plaisir. Je te vois sourire, je le dis aux auditeurs, voilĂ , et que notre relation est trop gĂ©niale, on se connaĂźt depuis pas si longtemps que ça, et moi je crois en l’ĂȘtre humain. Parce que tu vois, tout de suite, et tu as compris, je crois, ce que je veux faire dans JAM, humblement.

D’abord je veux te dire bravo parce que tu l’as accompli ta mission, lĂ  on a suivi ton parcours. AurĂ©lie c’est une Ă©vidence, je rappelle la mission c’Ă©tait de dĂ©dramatiser, dĂ©culpabiliser le handicap et puis surtout ta mission c’Ă©tait de dire que c’Ă©tait possible, rappelle-toi on en parlait de rĂ©silience et qu’aujourd’hui le handicap quel qu’il soit c’est une force.

Je ne vais pas parler de moi, j’ai Ă©tĂ© gaucher contrariĂ©, on m’a attachĂ© la main dans le dos, tu imagines, j’Ă©tais dans cette Ă©poque-là


AurĂ©lie : Ah oui 😯 !

GĂ©rald : Et je peux te jurer que ça m’a dĂ©veloppĂ© d’autres cĂŽtĂ©s sur le sport
ou l’artistique et compagnie.

Aurélie : Bien sûr !

Gérald : Donc tu as réussi ta mission et maintenant on va dire un secret,
il est temps qu’on relĂšve un secret parce qu’on en a un tous les deux, c’est le nom qu’on a choisi pour ce podcast.

« De la petite fille humiliĂ©e Ă  l’entrepreneuse aguerrie ».

On l’a choisi pour 2 raisons. La premiĂšre, je pense que tout le monde l’a compris, ça symbolise parfaitement ton parcours de l’humiliation, de la prise en soi, de la rĂ©silience pour devenir aujourd’hui l’entrepreneuse, que tu es engagĂ©e.

Mais on va dire le deuxiĂšme secret, c’est parce que ce titre n’a pas Ă©tĂ© choisi par hasard, tout simplement parce que ce titre, c’est le titre de ton livre.

Aurélie : Alors, le sous-titre, plus exactement.

GĂ©rald : C’est le sous-titre de ton livre que tu as Ă©crit. Je sais que tu as dit : « GĂ©rald, tu sais, c’est important de tĂ©moigner. C’est important de partager des stratĂ©gies  » On parle de « stratĂ©gie », AurĂ©lie ! Comment tu vas te sortir de situations pour avancer dans la vie ?

Tu as commencĂ© ce livre, c’est un long travail le livre, tu l’a commencĂ© en mars 2020. Aujourd’hui il est fini. J’ai le droit de dire qu’il y a une phase importante qui est en train de se faire, c’est la partie illustration et on va remercier ta petite sƓur parce que je sais qu’elle est en plein dessus en ce moment.

AurĂ©lie : 😊 ouais, tout Ă  fait.

GĂ©rald : Oui mais c’est ça il faut le dire aussi. Donc elle est en plein dessus
 Alors dis-moi, publication, je sais que c’est toujours un peu compliqué  Tu dis quoi toi, tu dis fin 2023 dĂ©but 2024, si tout va bien ?

AurĂ©lie : Si tout va bien, fin 2023, dĂ©but 2024
 Peut-ĂȘtre que, sait-on jamais, peut-ĂȘtre qu’il sera sorti au moment de ce podcast, mais j’y crois moyen par rapport Ă  tout le travail qu’il y a Ă  faire. Mais de toute façon, il sortira, voilĂ  soit fin 2023 soit dĂ©but 2024, mais il sortira.

GĂ©rald : Au-delĂ  du fait que ça soit un tĂ©moignage et c’est ça le but du jeu c’est n’oublie pas de vulgariser, de simplifier, de dĂ©dramatiser, c’est ça qu’on va retrouver dans le livre ? C’est un parcours ?

AurĂ©lie : Donc il y a une partie autobiographique, donc la premiĂšre partie sera autobiographique et la deuxiĂšme partie du coup, elle sera plutĂŽt « trucs et astuces », pour les personnes DYS et TDAH, mais pas que
 Parce que bon, en fait, ça peut servir Ă  tout le monde.

Gérald : Bien sûr.

Aurélie : Et donc ce livre a une particularité.

GĂ©rald : Et je voulais en parler
 Ton livre il a une particularitĂ©, c’est le format, tu me l’as dit et je trouvais ça gĂ©nial, tu l’as appelĂ© le format « 3 en 1 ». Explique-moi cette particularitĂ© pour ton livre.

[đŸ„ JAM !]

AurĂ©lie : Alors, dĂ©jĂ  c’est un livre au format papier en fait, elle est un peu particuliĂšre parce que dĂ©jĂ  ce n’est pas du Times New Roman ou des polices sans sĂ©rif, ce sera vraiment une police plutĂŽt sans sĂ©rif, donc sans appĂątement. La police Tahoma, pour ne rien vous cacher.

GĂ©rald : Oui.

AurĂ©lie : Et en fait ce qu’il y a, c’est que je ne l’ai pas mis en justifiĂ©, alors que d’habitude on la voit en justifié 

GĂ©rald : Bien sĂ»r il faut que ce soit trĂšs droit, aligné  Exactement.

Aurélie : Aligné à gauche et à droite
 En fait, ce format là pose problÚme pour certains dyslexiques et dyspraxiques du coup.

GĂ©rald : D’accord.

AurĂ©lie : Donc moi j’ai voulu me dire : « Non je n’ai pas envie de faire ça, j’ai envie de faire alignĂ© Ă  gauche et tant pis si, bon esthĂ©tiquement ça ne sera pas si joli qu’un livre classique, mais je m’en fiche. » L’idĂ©e c’est qu’il soit le plus accessible Ă  tous.

Gérald : Bien sûr.

AurĂ©lie : Et donc pour qu’il soit encore plus accessible
 Moi je sais que j’adore les livres audio. Maintenant je suis vraiment fan des livres audio, j’en ai Ă©coutĂ© trĂšs souvent, je suis devenue vraiment une consommatrice assez
 Alors, pas compulsive mais


Gérald : Acharnée.

AurĂ©lie : AcharnĂ©e, voilĂ . Et donc bah du coup, en fait, j’offre la possibilitĂ© du coup aux gens d’avoir gratuitement avec le livre papier : le format ebook et le format audio. C’est-Ă -dire que vous pourrez m’Ă©couter comme vous le faites lĂ  avec le podcast, en mĂȘme temps que de lire mon livre au format papier.

Vous pourrez regarder les images et vous pourrez en mĂȘme temps Ă©couter ma voix, et ça je trouve ça gĂ©nial, parce que ça permet d’avoir l’impression de lire en fait, plutĂŽt que de juste Ă©couter et puis voilĂ  ça a perdu
 De toucher le papier


GĂ©rald : VoilĂ , tu touches le papier, il y a le cĂŽtĂ© physique du livre et j’y tiens, et je sais qu’on a le point commun, mais en mĂȘme temps, il y a la dimension « voix »  Tu te doutes que moi, si j’ai crĂ©Ă© JAM, je fais aussi la vidĂ©o, mais moi, la voix, pour moi, est un porteur de tellement d’humanitĂ©, tellement de
 Tu es d’accord, Ă  travers la voix, on utilise tellement de choses.

Donc, bien Ă©videmment, le fait que tu aies enregistrĂ© la partie audio de ton livre va rajouter de l’Ă©motion. Je ne dis pas que les mots n’ont pas d’Ă©motion, AurĂ©lie, mais on sait toi et moi, que la voix, elle en a parce qu’on le sent dans ton timbre.

Donc tout ça c’est le livre qui va sortir, je te vois croiser les doigts, d’ici fin 2023 au plus tard 2024, mais on va rester en contact et tu me le diras pour que je puisse l’annoncer.

Tu sais AurĂ©lie, moi j’ai envie de te dire merci et bravo, tu veux bien ? Je vais t’expliquer.

AurĂ©lie : Bah Ă©coute, merci Ă  toi aussi de m’avoir invitĂ©e sur ce JAM.

GĂ©rald : Ouais mais regarde, il n’y a pas de hasard AurĂ©lie.

Aurélie : Ouais.

GĂ©rald : Mais bravo pour ton parcours, parcours de vie, parcours de combattante, le taureau par les cornes, rĂ©silience, il y a des mots que t’as vu dans tout ce tĂ©moignage qui rĂ©sonne et aujourd’hui on est en plein dedans. Chacun vise un parcours comme ça.

Moi je te dis bravo, parce que j’ai un respect sans limite sur ce que tu vis et sur ta dynamique positive, et le fait que t’entraĂźnes les gens et que maintenant tu te dises : « c’est Ă  moi, maintenant de cultiver, c’est Ă  moi de sensibiliser, c’est Ă  moi d’alerter ». Et tu le fais trĂšs bien puisque on l’a encore rĂ©pĂ©tĂ©, tu es aujourd’hui de plus en plus demandĂ©e par des entreprises qui ont besoin de toi pour comprendre les choses. Ça, c’est pour le bravo.

Aurélie : Ouais.

GĂ©rald : Et puis le merci, tu l’as compris, le merci, c’est que quand il y a un GĂ©rald DEBAUD, que tu ne connais ni d’Adam ni d’Eve, on ne se connaissait pas, il y a quelques jours, tu as vu, c’est allĂ© vite
 Je t’ai contactĂ© en disant, salut, je sais plus, je crois que je t’ai dit que ton parcours est intĂ©ressant. Est-ce que tu veux mĂȘme en parler une minute ? Tu n’as pas hĂ©sitĂ© une seconde, tu m’as rĂ©pondu tout de suite : « GĂ©rald, avec plaisir ! ».

AurĂ©lie : Moi, de toute façon, voilĂ , c’est ça
 Plus je sensibilise sur le sujet, plus il y a de personnes qui peuvent Ă©couter mon histoire, mon tĂ©moignage, plus je sais que
 Mon objectif c’est aussi de pouvoir faire prendre conscience des difficultĂ©s, des forces des gens, mais surtout de dire qu’il y a de l’essoir
 Et qeu voilĂ , moi je suis aussi un petit peu la porte-parole des DYS, en quelque sorte, je m’auto-proclame.

Gérald : Bien sûr, bien sûr.

AurĂ©lie : Et c’est vrai qu’en fait, les gens, quand ils sortent de mes confĂ©rences, des fois, ils me disent : « Mais AurĂ©lie, heureusement que je t’ai vu ! Enfin, franchement, j’ai eu les larmes aux yeux. » Pas des larmes de tristesse, mais des larmes de joie.

GĂ©rald : D’humanitĂ©, bien sĂ»r.

AurĂ©lie : Parce que ça redonne de l’espoir Ă  ces parents, peut-ĂȘtre, qui se disent, mais mince, mais qu’est-ce que va faire mon fils ? Et moi, je suis lĂ , en fait, pour donner des clĂ©s.

Et d’ailleurs, j’aimerais annoncer, du coup, en exclusivité 

GĂ©rald : J’adore les exclusivitĂ©s, vas-y.

[đŸ„ JAM !]

Aurélie : Je vais lancer une activité de « patiente ressource », experte « Troubles DYS ».

GĂ©rald : TrĂšs bien.

AurĂ©lie : Donc du coup, les personnes DYS qui veulent venir me voir
 Bon, alors, du coup, la consultation est Ă  50€.

Mais, voilĂ , l’idĂ©e, c’est d’Ă©changer ensemble et de vous aider. Alors, c’est pas du coaching, mais
 Je suis lĂ , je donne mon expĂ©rience, je donne de mon temps, de mon expertise aussi, puisqu’effectivement, avec tout ce que j’ai vĂ©cu avec toutes les formations que j’ai pu suivre, les confĂ©rences et compagnie, je me retrouve experte sur le sujet. Bon, je n’ai pas non plus toujours la science infuse, je ne dis pas.

Mais voilĂ , je peux vous aider par rapport, peut-ĂȘtre, justement, Ă  vous dire : « OK, mais comment je fais pour aborder le sujet en entreprise ? », par exemple, ou des choses comme ça.

Je peux aussi accompagner les parents d’enfants DYS, qui sont lĂ , en mode « Mais qu’est-ce que je vais faire de mon enfant ? ». Comment je peux l’aider, etc. Moi, je mets Ă  disposition tous mes contacts et toutes mes ressources.

GĂ©rald : Ça fait penser au mot « stratĂ©gie ».

Ensemble, venez me voir, on en parle et on va bĂątir une stratĂ©gie, le mot est bien. En plus il est trĂšs moderne puisqu’il est dans le mouvement
 On va bĂątir ensemble une stratĂ©gie pour pour construire une vie, autour de ces handicaps, mais qui parfois peuvent ĂȘtre tournĂ©s, et tu l’as prouvĂ© dans ta vie Ă  toi
 C’est lĂ  oĂč tu es un marqueur effectivement, un modĂšle finalement
 De dire, bah, regardez, je l’ai fait, donc moi je vais vous dire comment j’ai fait et dites moi
 et on va bĂątir


Tu sais quoi, AurĂ©lie ? Merci, bravo, merci, bravo ! J’espĂšre que tu as passĂ© un bon moment dans JAM. Et moi je t’ai vu sourire pendant tout l’interview donc


AurĂ©lie : Totalement 😊. J’ai passĂ© un trĂšs bon moment. Je te remercie infiniment GĂ©rald encore pour l’invitation.

GĂ©rald : Ouais c’est cool.

AurĂ©lie : Merci Ă  ceux qui nous ont Ă©coutĂ©s, parce que c’est aussi bien de remercier les auditeurs qui sont restĂ©s jusqu’Ă  la fin, parce que je suis trĂšs bavarde 😁.

GĂ©rald : Oui mais on a pris le temps de dire les choses et moi je pense AurĂ©lie qu’il y aura un avant et un aprĂšs. Les gens qui ont eu la chance de pouvoir nous Ă©couter tous les 2, tu l’as dit et tu le sais, on en a parlĂ© tous les 2, je l’ai dĂ©jĂ  vĂ©cu, il y a le aprĂšs qui fait que quand tu raccroches tu dis waouh ouais effectivement.

Donc j’espĂšre et je suis convaincu mais on verra les feedbacks tu les auras que nos auditeurs et que les gens qui vont dĂ©couvrir le JAM seront dans cet Ă©tat d’esprit.

Moi je te dis bravo, merci. On reste en contact, on l’a dit parce que finalement on s’est aperçu, qu’on avait presque des contacts communs et tant mieux. Le monde est tout petit.

Tu me tiens au courant pour la sortie du livre et puis et puis on se dit Ă  trĂšs bientĂŽt.

AurĂ©lie : ça marche 😊 !

Gérald : Allez à bientÎt, Aurélie, salut !

Aurélie : A bientÎt Gérald !

GĂ©rald : Salut !

Aurélie : Salut !

[đŸ„ JAM !]

GĂ©rald : Merci d’avoir Ă©coutĂ© JAM !
Vous voulez contribuer à cette formidable aventure humaine ? Abonnez-vous, likez et partagez, c’est JAM !

[đŸ„ JAM]


Publié

dans

par

Étiquettes :