Transcription du 🎙️ PODCAST #4 – Comment l’écriture m’a permis de lutter contre la solitude ?

Aurélie RENARD-VIGNELLES : Nous sommes le 23 janvier 2023, et j’aimerais, vous parler, aujourd’hui, de 2 journées mondiales qui me tiennent à coeur. La journée mondiale des solitudes, et celles de l’écriture manuscrite. Mais tout de suite, générique…

🎵 [GÉNÉRIQUE]

Bonjour et bienvenue sur ma chaîne 6foisdys. Je m’appelle Aurélie RENARD-VIGNELLES, je suis conférencière et formatrice « Troubles DYS » et aujourd’hui dans ce podcast, je vais vous parler de mon expérience de l’écriture manuscrite pour lutter contre la solitude.

Avant toute chose, j’aimerais revenir avec vous, sur la définition de la solitude. D’après le dictionnaire « Le Robert », la solitude est un nom féminin désignant « la situation d’une personne qui est seule (de façon momentanée ou durable).

Si vous avez déjà vu ma vidéo de présentation, ou ma vidéo sur le harcèlement scolaire, vous savez que j’ai vécu du harcèlement scolaire, pratiquement toute ma scolarité.

Ce harcèlement a été pour moi, évidemment, très dur à vire, notament au collège. En effet, je n’avais pratiquement pas d’amis dans mon collège, et j’étais très souvent seule. Il n’était pas rare que je me réfugie au CDI, pour échapper à mes harceleurs, me laissant ainsi encore plus seule.

La solitude m’a beaucoup pesée, surtout dans ces années où l’adolescence m’a gagnée et où, tout un tas de questions sont venues à moi. Je me suis dit pourquoi moi ? Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ?

Puis, dans ce désespoir, j’ai vue la lumière. Je me suis demandée qu’elle était la chose qui me permettrait de m’évader, tout en étant seule. Et ce fut naturellement, après une excellente note en rédaction, que j’ai eu l’illumination.

Malgré ma dyslexie, ma dysorthographie et ma dysgraphie, j’adorais écrire, imaginer, inventer, j’avais enfin trouvé, un moyen, de m’évader.

J’ai écrit des histoires, des poèmes des chansons… Quand j’écrivais, j’étais libre, je n’avais de compte à rendre à personne, j’écrivais pour moi, pour ceux que j’aime, et encore aujourd’hui il m’arrive d’écrire. Avec mon ordinateur, certes, mais cela me libère.

Revenons maintenant au sujet de l’écriture manuscrite. Il est vrai que je suis dysgraphique, et mon écriture illisible quand je prennais mes cours, a fait bondir, bon nombre d’enseignants et de professeurs.

Mais sachez que la dysgraphie, n’empêche pas pour autant, d’écrire. Il est vrai que ma dysgraphie m’a beaucoup impactée pendant ma scolarité jusqu’en fin de 2nde. Mais il y a une différence entre l’écriture sous contrainte de temps, et celle, pour le plaisir.

En effet, quand j’étais en cours, on me demandait d’écrire au rythme de mes camarades, ce qui était assez compliqué pour moi, puisque je n’ai jamais vraiment automatisé cette tâche, surtout en écriture cursive. Souvent, pressée par le temps, mon écriture finissait par être pratiquement illisible.

Je me souviendrais d’ailleurs toujours, de cette réflexion que m’avait faite ma prof de math en 6ème, lorsqu’elle m’avait rendu un de mes premiers contrôle : « Aurélie, ton contrôle c’est des hiéroglyphes ! ». En effet, j’avais mal apprécié cette réflexion, à l’époque, ce qui peut se comprendre. Mais avec le recul, je me dis que finalement, j’ai quand même réussi à poser des énigmes à ma prof de math, et ça c’est trop la classe.

Revenons maintenant, au sujet de l’écriture « plaisir ». Lorsque j’écrivais pour le plaisir, je n’avais pas de contrainte de temps, je pouvais donc, prendre le temps pour m’appliquer.

J’adorais d’ailleurs tellement les fables de la Fontaine, que pendant des grandes vacances, j’ai recopié mes préférées, dans un recueil fait main. J’étais fière de moi, car mon écriture était aussi belle que celle de certaines filles de ma classe, qui écrivaient bien, même en écrivant vite.

Il est évident que cela m’a pris plus de temps qu’à une personne n’ayant pas de dysgraphie, et que cela m’avait engendré des douleurs au poignet, mais j’étais ravie d’admirer cette belle écriture qui pouvait être la mienne, quand je n’étais pas sous la contrainte de temps.

Aujourd’hui, j’ai changé d’écriture pour une écriture plus simple à former, et plus lisible, même en écrivant rapidement. J’ai d’ailleurs pris beaucoup de plaisir à écrire au tableau quand j’étais en BTS par exemple.

En effet, écrire au tableau est moins douloureux que d’écrire sur un cahier. Au tableau on écrit avec l’épaule et non avec le poignet.

Si vous souhaitez des conseils pour venir en aide à des enfants dysgraphiques, je vous conseille le livre « 100 idées pour accompagner les enfants dysgraphiques » de ma partenaire, Elise Harwal, graphothérapeute et formatrice.

J’espère que ce podcast vous aura plu, n’hésitez pas à le liker, à le commenter, à le partager et à vous abonner à ma chaîne, si ce n’est pas déjà fait !

A bientôt sur 6foisdys !


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